Comme beaucoup de jeunes Tunisiens, Ali Arbi, 24 ans, rêve de vivre en France. Malheureusement, ses multiples tentatives pour obtenir un visa français ont échoué.
Un jour, ses deux grands-mères, Aïcha et Selma, sœurs jumelles, décident, en connivence avec leur mère Naïma (90 ans), de révéler à Ali un secret de famille longtemps caché. Ils lui confient qu'en 1945, leur mère Naïma, alors âgée de 15 ans, travaillait comme domestique chez les colonisateurs français. Un jour, un jeune militaire français nommé Jules Lebrun, proche de ses employeurs, la viole. Naïma est tombée enceinte de leurs filles jumelles. Ali est choqué et indigné. Mais par la suite, il se rend compte que cette révélation pourrait lui permettre d'obtenir la nationalité française. Il est ravi de cette idée. Cependant, une confession aussi importante n'a aucun intérêt sans un document officiel établissant sa filiation avec Jules Lebrun. Ali demande donc à son ami Mondher, brillant étudiant en génie génétique, d'analyser son ADN pour déterminer la partie « française » de ses gènes. Le résultat s'avère concluant.
Ali se présente au consulat de France avec son analyse ADN et demande sa nationalité française sur la base du « droit du sang » (jus sanguinis). Cependant, il reçoit un refus. Ses amis s'emparent de l'affaire et la publient sur les réseaux sociaux. En un rien de temps, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre et Internet explose.
Le cas d’Ali Arbi fait ressortir une face sombre du colonialisme, provoquant un malaise politique sans précédent.
Nawfel Saheb Attabaa est un réalisateur, producteur et scénariste. Il a fait des études de communication visuelle et de cinéma à l'Université de Québec, où il a obtenu so...
